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DPE : 850 000 logements ne seront plus des passoires thermiques en 2026

Publié le 10/07/2025

Êtes-vous propriétaire d’un logement chauffé à l’électricité dont le diagnostic de performance énergétique affiche F ou G ? Si c’est le cas, une bonne nouvelle se profile. Votre bien immobilier pourrait sortir du statut de passoire thermique au 1er janvier 2026. Et beaucoup d’autres logements devraient voir aussi leur DPE s’améliorer.

Matignon a annoncé le mercredi 9 juillet que le mode de calcul du diagnostic, qui pénalisait l’électricité par rapport aux énergies fossiles, va être modifié. «Le coefficient de conversion de l’électricité (coefficient énergie primaire ou CEP) dans le calcul du DPE, actuellement fixé à 2,3, sera abaissé à 1,9», indique le communiqué publié par les services du premier ministre. Tout cela est bien sûr très technique mais c’est un vrai coup de pouce à l’énergie électrique. Et, ce coup de pouce vient - il convient de le souligner ! - de l’Union européenne. Il est la conséquence de la révision en 2023 de la directive relative à l’efficacité énergétique. Elle prévoit que les États membres appliquent à l’électricité un coefficient par défaut de 1,9, en baisse donc de 17 % par rapport au coefficient actuel de 2,4. Cette révision intervient tous les quatre ans, pour tenir compte de l’évolution du mix énergétique. La précédente révision était intervenue en 2021, lorsque le coefficient était passé de 2,58 à 2,3.

L’objectif est de moins pénaliser les déperditions entre la centrale où l’électricité est produite (énergie primaire) et l’habitation où elle est consommée (énergie finale), notamment lors de son transport sur les lignes à hautes tensions. Avec le développement des énergies renouvelables, notamment les éoliennes, ces déperditions sont moins importantes. «Le calcul actuel du DPE présente une limite importante en désavantageant l’électricité – pourtant une énergie bas carbone en France – au profit du gaz ou du fioul. Ce biais contribue à freiner l’électrification des usages, pourtant essentielle à notre stratégie énergétique et climatique, et nuit à la lisibilité des investissements pour les ménages», peut-on lire dans le communiqué. Une sorte de mea-culpa alors que cette modification du coefficient d’énergie primaire est demandée de longue date par nombre de propriétaires et de professionnels.

Il en résultera une amélioration de l’énergie primaire consommée telle qu’elle apparaît sur les DPE et, par ricochet, une éventuelle modification de l’étiquette énergétique des logements. Cette mesure, indique Matignon, «conduira à sortir du statut de passoire énergétique (étiquettes F et G) environ 850 000 logements principalement chauffés à l’électricité, qui étaient excessivement pénalisés par la méthodologie antérieure». À entendre Thierry Marchand, consultant en diagnostic des bâtiments et ex-président du syndicat des diagnostiqueurs CDI-FNAIM, cette modification du mode de calcul aura des conséquences sur «tous les DPE sachant tous les Français utilisent l’électricité, au moins pour s’éclairer, regarder leur télévision ou recharger leur téléphone portable». «Les Français se chauffant au fioul mais ayant un ballon électrique pour l’eau chaude, poursuit-il, devraient aussi voir leur DPE s’améliorer». Mais les grands gagnants seront les consommateurs faisant appel au tout-électrique. «Si votre DPE affiche une consommation d’énergie primaire de 300 kWh par m² et par an, alors elle baissera à 247 kWh par m² et par an», calcule ce spécialiste

L’arrêté doit être signé début septembre 2025, «après une consultation publique lancée dans les prochains jours sous l’égide du ministère chargé du logement et du ministère chargé de l’énergie». Le logiciel, qui permet d’établir le DPE, sera modifié en conséquence.

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