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DETECTEURS DE FUMEE

Publié le 30/04/2025

Ce sont les 10 ans de la loi rendant obligatoire l’installation d’un détecteur de fumée dans tous les logements français. Cet appareil sonore, qui coûte autour de 20 euros, détecte les fumées et émet un signal sonore pour avertir d’un incendie. «On comptabilisait 800 décès par an à cause d’incendies domestiques avant que le détecteur de fumée ne devienne obligatoire. Aujourd’hui, le nombre de décès a été divisé par deux. Il reste encore des incendies domestiques mais on observe une bonne tendance», explique Laurent Lefay, responsable marketing produits et innovations chez Ista, qui accompagne les acteurs de l’habitat collectif dans la maîtrise énergétique et la prévention des risques. D’après la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, «le détecteur de fumée divise par dix les risques d’incendie». 

Une mesure de précaution vitale

« Les détecteurs de fumée sont très utiles quand nous dormons et qu’il y a un départ de feu. Lorsque l’on dort, nous ne détectons pas les odeurs. Le détecteur nous réveille dès les premières secondes de détection de fumées. Il faut avoir en tête qu’un détecteur de fumée est individuel mais qu’il va au-delà de cela. Dans les immeubles collectifs, il assure la sécurité de l’immeuble entier », tient à rappeler Laurent Lefay. Il est préconisé de placer cet appareil dans le couloir qui mène aux chambres et non dans la cuisine directement, l’objectif étant de réveiller les occupants. Il faut au minimum un détecteur de fumée par logement, et si le bien compte plusieurs étages, un par étage. Si un couloir mesure plus de 7m50, il est recommandé d’en placer deux dans le même couloir. Si deux couloirs distincts mènent aux chambres, en placer un dans chaque couloir n’est pas de trop.

Malgré cette obligation en vigueur depuis 2015, seuls 85% des foyers sont équipés de détecteur de fumée et non 100%. «Il n’existe pas de pénalité ni de coup de bâton si le feu se déclenche chez une personne non équipée d’un détecteur de fumée», déplore Laurent Lefay. Pour la Fédération française des métiers de l’incendie, «la présence d’au moins un Détecteur Avertisseur Autonome de Fumée dans chaque logement est plus qu’une simple obligation légale, c’est une mesure de précaution vitale pour la sécurité de tous». Elle rappelle un jugement du tribunal correctionnel de Cahors du 9 mai 2019 qui a condamné un propriétaire de Vayrac, une commune du Lot, à six mois de prison avec sursis, 3000 euros d’amende et 25.000 euros de dommages et intérêts après la mort d’un locataire dans un incendie survenu dans un logement dépourvu de détecteur de fumée. «Bien que la loi n’ait pas prévu de sanctions spécifiques pour l’absence de DAAF, la justice a estimé qu’il s’agissait d’un homicide involontaire et d’une mise en danger d’autrui», commente la Fédération française des métiers de l’incendie.

Une durée de vie de 10 ans

Attention, cet appareil est périssable et la durée de vie d’un détecteur de fumée est d’environ 10 ans même si la loi n’impose pas de le remplacer à l’issue de cette période. «Au bout de 10 ans, il s’encrasse de la poussière se place dans la chambre de détection qui perd en performance et en rapidité de détection. En Allemagne, il est obligatoire de remplacer régulièrement les détecteurs de fumée mais pas en France», compare Laurent Lefay. Il est recommandé de tester son détecteur de fumée une fois par mois, à l’aide du bouton test, pour vérifier qu’il fonctionne bien. Les produits, quand ils arrivent en fin de vie, et que les piles ne marchent plus, émettent un son pour signaler que l’appareil est défectueux. Un détecteur peut sembler fonctionner alors que son capteur est usé et ne détecte plus les départs de feu. Le risque ? un faux sentiment de sécurité.

 

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